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L'Ethiopie
Les Afars

 

La Corne d'Afrique - Berceau de notre civilisation :

Le nom de l’Ethiopie a toujours éveillé  des résonances étranges dans  l’esprit des occidentaux. Elle a souvent été décrite comme le mouroir de l’Afrique. On parle de pauvreté, de famines, d’instabilité politique, de guerres civiles, mais au-delà de tout cela, l’Ethiopie est un pays fascinant et mystérieux.

La géographie :

Avec 5000 mètres de dénivelé, parsemée de volcans, de déserts brûlants, de centaines de lacs, de forêts, de savanes et de marais impénétrables, l’Ethiopie est une mosaïques ethnique aux innombrables richesses culturelles. Vaste comme deux fois la France, c’est le 10ème plus grand pays d’Afrique (1 130 000 km2) Il est peuplé de 60 000 000 d’habitants répartis en une centaine d’ethnies parlant autant de langues et de dialectes. On rencontre entre autres les NuerGadjaak des plaines de l’Ouest, les Afar et Somali des déserts de l’Est, les femmes plateaux Mursi du Sud… Tous font partie de ce pays étonnant.

L' Histoire :

Une expédition internationale dans la vallée de l’Omo a permis de trouver , dans les couches sédimentaires de la grande fosse de l’est africain, des centaines de fossiles d’hominidés remontant à 2,5 millions  d’années. Dans la dépression de l’afar, des découvertes semblables ont été faites, et on donné naissance à la célèbre Lucy. Découvert en 1963 , le vastes gisement paléolithique de melka Kontouré (50 km environ au sud  d’Addis Abeba ) a permis de mettre au jour plus de 70 niveaux archéologiques.

 Atour de 1500 av JC , des populations venues des rayaumes sabéens d’Arabie commencèrent à se mêler aux autochtones. La naissance du royaume d’Aksoum se situe aux alentours de 500 av JC. Sa puissance s’étend à toute l’Ethiopie du nord et à la plus grande partie du centre jusqu’au Nil Bleu à l’ouest et aux dépressions de l’est . Ezana, monté sur le trône vers 320 apr JC, est convert au christianisme par un laïc syrien, Frumence, envoyé du patriarche d’Alexandrie (ce qui entraîna l’adhésion du pays à cause du monophysisme). La vie économique est développée. Aksoum contrôle toutes les pistes qui mènent  à la mer rouge : ivoire, or, esclaves s’échangent contre armes, métaux et coton. Au VIIe siècle, l’islam apparaît et s’étend rapidement, isolant Aksoum des grandes routes commerciales. Le royaume s’effondrera au Xe siècle, victime des révoltes de populations païennes, menées par une princesse du Semien.

 En 1137, une dynastie agouée, les Zagouées, s’empare du pouvoir. A Roha (aujourd’hui Lalibela,) ils édifièrent de remarquables églises monolithes. En 1270 , ils sont à leur tour chassés par Yekouno Amlak, qui s’installe dans le Choa, à Tegoulet, et mène des guerres à la fois contre les populations islamisées et contre les païens du nord-ouest qui refusent la christianisation. La religion restera longtemps le fil conducteur de l’histoire de l’Ethiopie : au XVI e siècle, le royaume passe sous la domination des troupes de l’imam Ahmad Gran et le négus demande de l’aide des portugais, qui permettent de faire échec à l’avancée de l’islam (bataille d’Ouaïna Daga), en 1543).

 En 1632, la conversion au catholicisme du roi Sousneyos provoque des révoltes  qui l’amènent à abdiquer au profit de son fils , Fasilidas, qui interdit le catholicisme, expulse les jésuites et installe la capitale à Gondar. Tandis que les musulmans, et surtaout les Gallas, originaires de l’actuelle Somalie, multiplient leurs incursions dans l’Empire Ethiopien, les souverains perdent progressivement leur pouvoir  au profit des grands féodaux, notamment les chefs (ras) du Tigré, du Choa et de l’Amhara. C’est la période des princes, qui s’achève en 1855 avec l’arrivée au pouvoir de Théodoros II. Celui-ci soumet les chefs de province et demande à des britanniques de l’aider à moderniser le pays. Mais, devant leurs multiples ingérences dans les affaires politiques et religieuses, Théodoros rompt avec la Grande Bretagne : les troupes britanniques écrasent l’armée éthiopienne et Théodoros se suicide. Le chef du Tigré accède à l’Empire sous le nom de Johannès IV en 1872 ; il sera tué en 1889 en combattant les troupes  du Mhdi. En 1887, le ras Alula, son lieutenant, avait défait les Italiens à Dogali, dans l’actuelle Erythrée.

 En 1889, Ménélik, ras de Choa, succède à Johannès IV et poursuit une politique d’expansion territoriale tout en négociant  avec les Italiens. Il signe le traité d’Uccialli (mai 1889), qui accorde à l’Italie l’Erythrée et un protectorat sur l’Ethiopie, puis le dénonce et bat les troupes italiennes à l’Adoua (1896). Après l’abdication de Ménélik II, Lidj Iyassou, son  petit-neveu, monte sur le trône sous la tutelle de son père, Mikhaël. Lié aux Turcs et aux Allemands, il est déchu en 1916. Le pouvoir passe au ras Makonnen, gouverneur du Harar : il devient le 2 août 1930 négus nagast (roi des rois), sous le nom d’Hailé Sélassié Ier.

 Le 3 octobre 1935, les Italiens, remis du désastre d’Adoua, mettant à profit la crise économique mondiale et l’ébranlement de la « sécurité collective », envahissent l’Ethiopie à partir de leurs bases coloniales de l’Erythrée et de la Somalie ; après la chute d’Addis Abeba (mai 1936), l’Ethiopie devient possession italienne et le roi d’Italie, Victor-Emmanuel III, s’en proclame empereur. L’agression provoque de vives controverses en Europe, mais l’appel lancé de Genève par Hailé Sélassié avant son exil à Londres n’est pas suivi de résultats concrets, par plus que les sanctions que la Société des Nations entend infliger à l’Italie. Des mouvements de résistance, menés par les patriotes, tiennent en échec l’armée d’occupation, pourtant lancée dans une féroce répression. Après l’attaque victorieuse menée à partir du Kenya et du Soudan par les troupes britanniques, Hailé Sélassié rentre dans son empire, le 5 mai 1941 : il retrouve la possession de l’Erythrée, d’abord comme 2tat fédéré (1952), puis comme province annexée (1962) ; en 1955, il octroie une nouvelle Constitution visant à accorder une plus grande liberté à la chambre des députés. L’Ethiopie acquiert une véritable audience internationale, et le siège de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) sera installé à Addis Abeba en 1963.

 En février 1974 éclate une révolte de l’armée et le 12 septembre, Hailé Sélassié est déposé Derg (Conseil militaire administratif provisoire). S’ouvre alors une période d’agitation sociale et politique. Le lieutenant-colonel Hailé Mariam Mengistu devient, en 1977, président du Conseil des ministres et du Conseil militaire, et inaugure une période de purges et de terreur. Le nouveau régime, qui s’affirme marxiste-léniniste, lance la réforme agraire, création de fermes d’Etat, alphabétisation des masses. Mais il doit faire face à la rébellion armée de l’Ogaden, de l’Erythrée et du Tigré, ainsi qu’à une guerre contre la Somalie, tandis que la grande sécheresse des années 1984,1985 provoque la mort de centaines de milliers de paysans et le déplacement forcé de nombreuses populations des terres stériles du Nord vers le sud du pays. Soutenu par l’URSS et les troupes cubaines, le colonel Mengistu transforme l’Ethiopie en République démocratique et populaire (1987), mais le « négus rouge », battu en 1988 ne peut survivre à l’effondrement de l’Union Soviétique. En mai 1991 il s’exile au Zimbabwe et les guérilléros du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) entrent dans Addis Abeba. Une conférence nationale, représentant les Front démocratique révolutionnaire du peuple ethiopien (FDRPE) entrent dans Addis Abeba. Une «  conférence nationale », représentant les principales forces du pays et les différents peuples, reçoit la mission de préparer la transition démocratique et la libéralisation de l’économie. Le nouveau pouvoir, confronté au réveil des nationalités, reconnaît l’indépendance de l’Erythrée, effective le 3 mai 1993, ce qui prive l’Ethiopie de sa façade maritime.

 Les élections régionales de 1992 et législatives de 1994, boycottées par les opposants indépendantistes et panéthiopiens, ont été remportées par le FDRPE .Elles n’ont pu se tenir dans l’Est où Oromos et Somalis, travaillés par des fronts islamiques, s’affrontent notamment à propos du contrôle de Dirédaoua et du chemin de fer. Le parlement  a élu en août 1995 le président de la République Negasso Gidada, un Oromo, qui a désigné le chef du gouvernement Meles Zenawi, chef du FDRPE et artisan de la chute de Mengestu.

L'économie :

Les principales ressources et potentielles de l’Ethiopie sont l’agriculture, l’énergie hydroélectrique, le bétail ; les ressources minières et le gaz naturel. En ce qui concerne les ressources animales, le pays se trouve en première position parmi les pays africains, et en deuxième position parmi ceux du monde. On estime le nombre de têtes de bovins à 27 millions, d’ovins à 24 millions et de caprins à 18 millions. L’état des forêts est alarmant. Au siècle passé 40% de la superficie du pays était boisée. Aujourd’hui, ce chiffre est descendu à 3% ! Les ressources forestières pourraient pourtant constituer un potentiel certain pour l’économie. Le sous-sol renferme du fer, de l’étain, de l’or, du gaz naturel, de la lignite, et du potassium. Il faut ajouter à cela l’énergie géothermique potentielle.

L’exportation principale est le café (50% du total des revenus de l’exportation). Les autres produits exportés sont l’or, le cuir, les fruits et légumes, le sucre, les graines, le bétail, les textiles et épices.

La monnaie est le birr, indexé sur le dollar avec une parité de 8.5 birr pour un dollar.

Elle représente 10% du PNB. Autrefois propriété de l’état, les usines sont peu à peu privatisées. La production industrielle se résume à trois groupes : alimentation, boissons, textiles et peaux.

Le mode de transport principal est la route. Un chemin de fer existe entre Addis Abeba et Djibouti, mais ce dernier est devenu très vétuste. Le transport aérien est assuré par Ethiopian Airlines.

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